On dit que le CPE a été conçu pour les jeunes des banlieues qui ne trouvent pas de travail, les employeurs se méfiant de jeunes qui n'ont pas de diplôme. Mais lorsque l'on se promène dans la rue dans Paris, on voit beaucoup de ces jeunes tenir des emplois sans qualification (livreurs, nettoyage, gardiennage, petits emplois du bâtiment…). Les employeurs recrutent donc!
Ces jeunes se sont en réalité souvent adaptés à la flexibilité : quelques jours ou quelques semaines de travail (intérim, CDD, stages…) suivis de périodes de loisir. Ce qui ne favorise évidemment pas l'acquisition de compétences.
Je me demande si le CPE avec ces possibilités d'accès plus rapide aux indemnités chômage ne va pas favoriser ces comportements de "promeneur", de "dilettante" qui sont, on l'oublie trop, une vieille tradition ouvrière : toute la littérature industrielle du 19ème siècle ne parle que de la difficulté qu'ont les patrons de stabiliser leurs ouvriers (voir là-dessus mon livre sur les théories du management au 19ème siècle sur mon site).
Un blog créé à l'occasion de la sortie de mon livre Banlieues, insurrection ou ras le bol, pour discuter de ce qui s'est passé en novembre 2005
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