Il y a, au delà de l'utilisation de la violence, une différence de fond entre les anti-CPE et les jeunes casseurs (ou jeunes des banlieues ou jeunes sortis du système scolaire sans diplômes… on ne sait comment les appeler). Les anti-CPE ne veulent pas d'une précarité qu'ils craignent. Les jeunes casseurs se sont accomodés d'une situation qui leur permet d'alterner périodes de travail et périodes d'inactivité (voire demain, grâce au CPE, de chômage rémunéré).
Les plus agés ont apprivoisé la précarité qui leur permet d'avoir un peu d'argent tout en prolongeant leur adolescence (vie de célibataire, logement chez les parents, consommation de produits marques qui ne sont pas tous pillés). Le chiffre de 40% de chômage qui frappe cette jeunesse est trompeur. Il n'y a pas 40% de jeunes qui n'ont jamais travaillé, mais en permanence un volant de 40% de ces jeunes entre deux jobs, deux missions d'intérim… On dit que le CPE va les aider à s'insérer dans le monde du travail. Je crains, qu'à l'inverse, il les enferme un peu plus dans cette précarité acceptée.
Un blog créé à l'occasion de la sortie de mon livre Banlieues, insurrection ou ras le bol, pour discuter de ce qui s'est passé en novembre 2005
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