En écoutant le CD de C7H16, j'ai pensé à cette formule "en France, tout finit en chansons". Elle m'a paru, un instant, bien adaptée à la situation des banlieues.
Lorsque l'on dit que tout finit en chanson, on veut en général dire que l'on ne prend rien au sérieux. Mais, ce n'est pas en ce sens que je l'entends ici. Finit en chansons ce qui ne trouve pas d'issue politique, ce qui ne fait pas l'objet d'un consensus de la société sur un diagnostic. La chanson est une manière :
- de garder la mémoire des événements,
- de partager les émotions des acteurs sans cependant participer directement aux événements (le ton, le style colérique de ces textes, de ces chansons est une manière de rejouer la révolte sans que cela porte à conséquences, ce ne sont que des mots),
- de porter témoignage des situations ou événements qui ont conduit à ces émeutes.
La chanson est une manière pour l'intelligence collective, pour le peuple de construire son histoire à défaut d'autres moyens. C'est pour cela qu'elle est importante
Un blog créé à l'occasion de la sortie de mon livre Banlieues, insurrection ou ras le bol, pour discuter de ce qui s'est passé en novembre 2005
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